L’une des innovations de la toute nouvelle IIIème République ivoirienne née le 30 novembre 2016 restera sans doute l’inscription dans la Constitution, de la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels (CNRCT) de Côte d’Ivoire comme organe faisant partie intégrante du paysage institutionnel de la République (voir encadré ci-contre). Cet ancrage constitutionnel fut le dernier fait en date d’un processus de « formalisation » des pouvoirs coutumiers qui a connu une accélération particulière à partir de 2014. En effet, le 11 juillet 2014 l’Assemblée Nationale adoptait une « Loi portant statut des Rois et Chefs traditionnels » . Cette loi révisait d’une part le statut des Rois et Chefs traditionnels en remplaçant un anachronique arrêté colonial datant de 1934, faisant de ceux-ci des « auxiliaires » de l’Administration . L’arrêté continuait pourtant d’encadrer la relation entre un Etat moderne ivoirien de naissance récente (1960) et des pouvoirs traditionnels bien antérieur à celui-ci. /One of the innovations of the new Third Ivorian Republic, which took place on November 30, 2016, will undoubtedly be the inclusion in the Constitution of the National Chamber of Traditional Kings and Chiefs of Côte d’Ivoire (CNRCT) as an integral part of the Institutional landscape of the Republic. This constitutional anchoring was the last fact of a process of “formalization” of the customary powers which has accelerated from 2014.Indeed, on July 11, 2014, the National Assembly adopted an “Act on the status of Kings and Traditional Chefs “. This law revised the status of traditional kings and chiefs by replacing an anachronistic colonial decree dating from 1934, making them “auxiliaries” of the Administration. The decree, however, continued to frame the relationship between a modern Ivorian State of recent birth (1960) and traditional powers well anterior to it.
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